18 novembre 2024

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La paix, quel beau mot ! Pour bien le dire, ses ingénieux concepteurs lui ont donné une seule syllabe, car la paix est une « chose » légère que chaque tête peut porter.

Au pays des charitables la violence de toute forme, de quelque bord qu’elle soit, ne saurait être accueillie au banquet de l’humanité. Elle dérègle les systèmes, met fin à la concorde et éconduit les plus faibles, les charitables et les pauvres en général, le plus grand nombre, donnant un temps de répit aux plus puissants, aux industriels, mais surtout à l’Etat qui aura une belle occasion de suspendre beaucoup d’engagements pour réorienter sa ligne budgétaire vers ce qu’il jugera plus urgent pour faire face à ce qui s’impose.

Ces dernières années, le pays traverse des situations sans précédent, à tous les niveaux. De faux marabouts, de faux guérisseurs, de faux médecins, de faux pharmaciens, de faux sages femmes, de faux entraîneurs, de faux policiers, de faux ingénieurs… La liste est tellement longue et ça s passe chez nous, et rien ne semble déranger. En plus de cette situation de « faux généralisé », vient l’inélégance des acteurs politiques, religieux, et même de hauts fonctionnaires de l’Etat incapables de préserver, de protéger leur serment, trahissant, en plus de leur corporation, mais surtout leurs collègues et compagnons.

Les acteurs censés montrer la voie du salut, censés organiser la marches des choses censés inspirer le bon devant le mal dressé à sévir, censés faire preuve de maturité, de conscience, de retenu, de clairvoyance, de rigueur dans les actes, sont aujourd’hui cloitrés dans une étroite salle de danse au rythme décousu et décadent. Ils sont, pour la plupart, distingués par le caractère inconscient du contenu de leurs propos, de leurs gestes et de leurs actes, projetant ainsi une image de violence auprès des plus jeunes qui attendent encore de la pédagogie, de la rigueur et du déterminisme dans tout ce qui est entrepris au nom et pour l’Etat, par le tenants de l’Etat pour les aspirants et voire par tout citoyen qui aime son Etat, sa Nation et son pays, mais surtout respectueux de son gouvernement. L’envi de rester au pouvoir et la volonté d’y arriver sont en train de pousser nos acteurs à l’accès et aux extrêmes dans leurs mots et gestes oubliant souvent qu’ils sont mortels et le Sénégal éternel.

Il est donc temps, avant de plonger ce pays dans les abysses d’une situation sociale de violence, de prendre les devants. L’Etat en premier chef. Il lui faut retrouver le courage d’Etat. Il faut battre le fer pendant qu’il est encore chaud. Il faut oser le battre avec le plus lourd marteau pour le redresser ou lui donner la forme voulue. Aujourd’hui, on doit choisir de faire face au mal avec courage et détermination quel que soit le prix à payer. En réalité, il est temps que l’on déclenche, avec courage, le processus irréversible de la correction ou de la perfection pour sauver ce pays, ce grand pays qui est le Sénégal, et le nôtre, notre bien seul bien commun.

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