Alors que la tension monte dans les structures sanitaires avec les grèves répétées des agents en guise de soutien à leurs collègues de Louga envoyés en prison après la mort en couches de Astou Sokhna, la jeune femme décédée dans le lit de l’hôpital Amadou Sakhir Mbaye, les choses bougent dans le nord-est du Sénégal. La médiation entamée par la famille Omarienne a porté ses fruits. La famille de la défunte notamment la mère et le mari d’Astou Sokhna qui avait porté plainte, a décidé de pardonner et de tout laisser tomber.
Selon la Rfm, une rencontre regroupant l’ex directeur de l’hôpital Amadou Sakhir Mbaye, limogé après le drame, l’intersyndicale et la famille de la victime a eu lieu dans une salle à Louga. A l’issue de cette réunion, les deux parties font la paix.
« Je pardonne tout. Même si j’ai le coeur meurtri, je ne peux qu’accepter la demande du guide religieux « , a déclaré la mère de la défunte. Quand à son mari, il a informé qu’il « arrête les poursuites ».
Prenant la parole, l’ex directeur de la structure sanitaire, Amadou Guèye Diouf a renseigné que : » nous n’avons pas prétention d’envisager une interruption de cette procédure judiciaire. La démarche, c’est de pouvoir montrer à ceux-là qui doivent juger que ceux qu’ils doivent juger ont, préalablement au jugement, trouvé une solution grâce à l’intervention du guide religieux Thierno Cheikhou Tall et de son père ».
L’intersyndicale, qui a entamé une grève générale fermant les portes de l’hôpital aux femmes enceintes depuis l’arrestation de leurs collègues, a tenu à précisé que : » nous, nous n’avons rien contre cette famille. Nous voulons juste profité de cette situation pour que l’hôpital de Louga ait ce qu’il doit avoir en terme de matériel, de locaux, de personnel et de ressources humaines ».
A l’occasion, les représentants de l’intersyndicale ont souligné qu’ils vont retourner à la base pour discuter de la décision de mettre fin à leur mouvement d’humeur.
Le procès des 6 sages-femmes envoyées prison est prévu demain mercredi.