Idrissa Gana Guèye doit donc porter le maillot parisien sur lequel est floqué un numéro aux couleurs LGBT. C’est du moins ce que semble exiger le monde footballistico-politique de la France. Le Paris Saint Germain, l’association de défense des homosexuels, des ministres et même un ancien candidat à la présidentielle de 2022 (Pécresse) sont tombés sur la tête du Lion de la Téranga parce qu’il a refusé de jouer le match prétendument contre l’homophobie qui est en réalité un match pour la promotion de l’homosexualité.
Ainsi, en passant par le sport, ici le football, l’Occident, ici la France, veut faire fi des convictions religieuses, politiques et philosophiques pour imposer son point de vue au monde entier. Que l’on soit donc pour ou contre l’homosexualité, on doit faire sa promotion, au nom de on ne sait quelle logique.
Pendant ce temps, des milliers de sujets méritent l’attention du monde entier, mais l’Occident et son capitalisme sauvage s’en fiche. L’insécurité alimentaire, les conditions de vie des travailleurs à travers le monde, le sort de certaines minorités un peu partout sur terre (musulman en France ou en Inde, Noirs aux Etats-Unis, Ouïghours en Chine…) ne préoccupent pas l’Occident.
C’est plutôt la promotion de la dépravation des mœurs qui est érigée en super priorité. Et pour ce faire, le sport est utilisé comme arme de propagation. Sous prétexte qu’il véhicule des valeurs comme le respect, la tolérance, on veut en faire une brèche pour imposer ses idées et convictions. Comme si la politique, l’économie et les autres domaines d’activités ne véhiculent pas ou ne devraient pas promouvoir les mêmes valeurs.
A y voir de plus prêt, surtout avec l’actualité récente en Ukraine, on se rend compte que le sport n’a presque plus rien de sportif. On le savait déjà éminemment économique et touristique, on le savait même diplomatique, mais la guerre entre la Russie et l’Ukraine montre que le sport entre les mains de l’Occident est aussi stratégique.
Avant ce conflit, les instances dirigeantes des différents sports ont clamé urbi et orbi leur distance par rapport à la chose politique. Au point qu’à chaque fois qu’un Etat s’est immiscé dans la gestion du sport, son équipe ou ses équipes ont été immédiatement suspendue(s). Beaucoup de comités de normalisation ont été mis en place en Afrique par exemple pour éviter la mainmise politique.
Mais depuis l’éclatement de la guerre en Ukraine, pour mettre la pression sur Moscou, les instances dirigeantes des sports ont suspendu dans un premier temps les équipes russes. Possibilité a été donnée aux athlètes, à titre individuel, de compétir hors du drapeau russe. Mais à l’arrivée, le Comité Olympique a tout bonnement décidé d’exclure l’ensemble des sportifs de la Russie.
Pourtant, en 1991 d’abord, ensuite en 2003, les Etats-Unis ont attaqué l’Irak pour de supposées armes de destructions massives entre les mains de Saddam Hussein. L’Irak a été pillé par les missiles made in Usa sans qu’aucun sportif américain ou anglais ne soit suspendu.
Ballon d’or, prix Nobel de la paix, Goncourt…
Plus récemment, la France a envahi la Libye, assassiné Mouammar Kadhafi et semé un chaos toujours en cours, avec un Premier ministre qui quitte Tripoli pour installer son gouvernement à Syrte. En dépit de l’absence d’argument valable pour cette agression, pas un seul sportif français n’a été exclu d’une compétition.
Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, la puissante armée de l’Israël ne cesse de semer la mort en Palestine. Les terres de cet État se réduisent de jour en jour comme peau de chagrin par l’effet de la colonisation. En dehors des condamnations de principe, rien n’est fait. Quant au monde sportif, il a décidé de tourner le regard, parce que ça n’intéresse pas l’Europe et les Etats-Unis.
Demain, cette même arme sportive sera utilisée contre la Chine. D’ailleurs, ça a déjà débuté avec le boycott des derniers jeux olympiques par les officiels de certains pays européens comme la France. Ce n’est qu’un début, la Chine peut s’attendre à voir ses sportifs être interdits de compétition pour une raison ou une autre.
On comprend mieux pourquoi Pékin a voulu se doter d’un championnat attractif en attirant certaines vedettes du football en fin de carrière. La même méthode est utilisée par les pays pétroliers du Golf comme le Qatar. Pendant ce temps, la Turquie fait son maximum pour avoir des équipes au même niveau que le Barça, le Réal, Liverpool ou Bayern Munich.
La guerre n’a jamais été que militaire, mais au 21è siècle, elle est aussi sportive. Erdogan, Xi Jinping et Poutine voudraient aussi disposer de cette arme en cuir à la fois persuasive et dissuasive sur le plan économique, diplomatique et stratégique.
En vérité, le prix Nobel de la paix, le ballon d’or mondial, le prix Marc Vivien Foé, le prix découvertes Rfi, celui dénommé Ghislaine Dupont, les Oscars, le meilleur film de Cannes, le prix Goncourt sont autant de soft power que l’Occident utilise à l’occasion pour la promotion de sa vision et de ses intérêts. En attendant le