Evoquant le football de haut niveau et la vie de femme dans la société sénégalaise, la capitaine de l’équipe nationale féminine du Sénégal, Safiétou Sagna, qui évolue à Bourges (France), reconnaît que ‘’c’est très difficile de concilier les deux’’.
« Dans notre société, beaucoup continuent à penser que la femme doit rester à la maison pour gérer son foyer et laisser le football aux hommes. Heureusement que nos performances commencent à changer les regards », s’est-elle empressée de préciser, lors d’une interview avec Cafonline.
« Les parents et proches commencent à comprendre que c’est notre passion et pour certaines leur gagne-pain », a fait savoir celle qui continue à allier la pratique du football à ses études dans un institut de formation aux métiers de football à Bourges..
« Certaines joueuses sont mariées et le football n’altère en rien leur vie de couple… »
« Mieux encore, certaines joueuses sont mariées et le football n’altère en rien leur vie de couple et leur carrière sportive parce qu’elles continuent à jouer au haut niveau et à bien gérer leur ménage », a-t-elle insisté.
« Mais ça reste un combat permanent pour nos cadettes et peut-être nos filles qui doivent pouvoir vivre pleinement leur passion’’, a-t-elle fait savoir insistant sur le fait que ‘’le football n’est pas opposé à la vie de couple, à être une femme et à assumer son rôle dans la société ».
« Je pense sérieusement au mariage… »
« Et bien sûr que je pense sérieusement au mariage et à fonder une famille et je vous promets que mon mariage n’est pas très loin », a-t-elle mentionné dans un éclat de rires.
« Le football de haut niveau est très exigeant et franchement, ce n’est pas une partie de plaisir mais puisque des filles arrivent à le faire pourquoi pas moi et les autres », a-t-elle poursuivi.
« C’est très possible surtout si vous avez la chance d’avoir des proches compréhensibles notamment votre conjoint qui vous soutient dans votre activité », a-t-elle dit.
« Il y a beaucoup de préjugés mais les mentalités ont évolué »
« Il y a beaucoup de préjugés mais les mentalités ont beaucoup évolué et les performances récentes y ont beaucoup contribué », a commenté la capitaine des Lionnes qui comptent 42 sélections depuis 2011 avec les Lionnes du Sénégal.
« Quand on décide de faire du football, il faut accepter de continuer à bien travailler à l’école, à faire les travaux domestiques avant d’aller sur le terrain », a-t-elle souligné indiquant que pour elle, les choses ont changé avec ses premières sélections et son transfert en France