26 novembre 2024

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L’épuisement professionnel, également appelé burn-out, est un trouble psychique résultant d’un stress chronique dans le cadre du travail. Il se développe progressivement chez certaines personnes exposées à des conditions de travail vécues comme frustrantes et démotivantes. Ses signes sont radicalement différents de ceux de la dépression mais, à la longue, un burn-out peut déclencher une forme de dépression particulière, la dépression d’épuisement.

Quelles sont les causes du burn-out ?

Dépression Garçon Noir Imágenes y Fotos - 123RF

Le burn-out résulte en général de l’association de différents facteurs, dont la plupart sont professionnels. Les personnes qui en souffrent se plaignent d’être surchargées de tâches en permanence, de manquer d’autonomie, de supporter des responsabilités mal définies et d’être insuffisamment reconnues pour leur travail. L’absence de possibilités d’avancement semble favoriser le burn-out.
Les personnes très impliquées dans leur travail, adeptes du perfectionnisme, semblent davantage prédisposées à l’épuisement professionnel. De lourdes responsabilités familiales et des conflits personnels parfois inconscients aggravent cette prédisposition, de même que la solitude affective. Le burn-out semble affecter hommes et femmes en proportions égales.
Par ailleurs, le burn-out ne concerne pas uniquement le contexte professionnel : il est possible de développer un burn-out en tant que parent, appelé épuisement parental.

Quels sont les signes d’un burn-out ?

Les symptômes physiques qui marquent le début du burn-out sont peu spécifiques, variables d’une personne à l’autre, plus ou moins intenses et s’installent progressivement (ce qui les rend difficiles à relier au surmenage) : fatigue non soulagée par le sommeil, mal de dos, troubles du sommeil, maux de tête et de ventre, etc.

Face à la fatigue, au sentiment d’échec et aux difficultés de concentration, les personnes qui souffrent de burn-out tendent à travailler toujours davantage pour essayer de retrouver satisfaction et confiance en elles. Si les conditions de travail restent difficiles, un cercle vicieux s’installe jusqu’à l’épuisement, avec une souffrance psychique qui se manifeste par une sensation de vide émotionnel, de l’anxiété, de l’irritabilité, une tendance à s’isoler, des difficultés de concentration, le sentiment d’être dépassé par les événements et de la démotivation.

Comment évolue le burn-out ?

Lorsque les conditions de travail continuent à être insatisfaisantes, d’autres signes caractéristiques apparaissent progressivement : la frustration et le détachement excessif vis-à-vis des événements et de l’entourage. Parfois, les signes physiques disparaissent spontanément, mais sans que cela ne soit pour autant le signe d’une amélioration durable de l’état de santé.
Des troubles du comportement alimentaire peuvent apparaître, voire des comportements addictifs (alcool, drogues, médicaments). L’épuisement, lorsqu’il persiste, peut également déclencher une dépression avérée qui vient aggraver le burn-out : c’est la dépression d’épuisement.
Les personnes souffrant d’épuisement professionnel pendant de longues périodes semblent prédisposées à d’autres problèmes de santé, tels que maladies cardiovasculaires, diabète de type 2, surpoids ou obésité.

Comment distinguer burn-out et dépression ?

Le burn-out, lorsqu’il n’a pas encore déclenché de dépression, est très différent de celle-ci. Les personnes en burn-out sont hyperactives, leur esprit est toujours en activité, le temps leur manque. Elles sont animées par un désir de perfection et se surinvestissent dans leur travail. Les personnes déprimées ressentent un ralentissement de leurs pensées, trouvent le temps interminable et n’ont plus d’intérêt pour leur travail ou pour les activités qui, jusque-là, leur apportaient du plaisir. Elles sont davantage dans l’évitement et le laisser-aller.
En termes d’humeur, le burn-out se traduit par de l’irritabilité et des sautes d’humeur importantes, alors que la dépression s’accompagne d’un sentiment continu de tristesse (parfois confondue avec de la fatigue), une indifférence vis-à-vis de ce et ceux qui entourent la personne, ainsi qu’un sentiment d’incapacité généralisée à tous les domaines de la vie quotidienne. Les personnes dépressives sont incapables de se projeter dans l’avenir alors que celles en burn-out luttent pour que les choses s’améliorent (même si cette probabilité est infime).
Si les personnes en burn-out font le lien entre leur mal-être et leur travail, les personnes dépressives n’ont pas forcément conscience de la cause de leur état. Parfois, celle-ci est identifiable (par exemple, un deuil) mais le plus souvent l’origine de la dépression reste mal définie.
En termes de troubles du sommeil, les personnes en burn-out ont plutôt du mal à s’endormir alors que celles dépressives se réveillent au milieu de la nuit et ne parviennent pas à se rendormir.
Lorsque le burn-out se complique de dépression d’épuisement, les signes dépressifs prennent le pas sur ceux du burn-out. C’est habituellement à ce stade que la personne baisse les bras et reconnaît qu’elle a besoin d’aide.

Comment éviter qu’un burn-out évolue en dépression ?

Pour éviter la dépression d’épuisement, il est indispensable de reconnaître rapidement les signes du burn-out et de se faire aider. Malheureusement, comme indiqué précédemment, il est parfois difficile de les identifier comme tels.
Lorsqu’on se sent surchargé ou débordé de manière constante, mieux vaut surveiller l’apparition de certains signes « précoces » comme l’irritabilité, le repli sur soi, la diminution de l’empathie, une baisse de motivation, un effritement des valeurs associées au travail ou des doutes sur ses propres compétences. Sur le plan physique, les troubles du sommeil, les maux de dos ou de cou, les maux de tête ou les troubles digestifs sont des signaux d’alerte fréquents.
En présence de ces signes, il est essentiel de consulter son médecin ou un professionnel de la santé psychique. Ce dernier pourra aider à confirmer l’existence du burn-out, identifier les causes de l’épuisement, et imaginer les mesures à prendre pour changer la situation. Les techniques de type thérapie comportementale et cognitive sont particulièrement indiquées dans le traitement du burn-out.
Lorsque le burn-out est responsable de troubles dépressifs, un traitement antidépresseur pourra être associé au traitement psychothérapeutique.

En conclusion, le burn-out et la dépression sont deux troubles distincts, mais le premier peut être à l’origine de la seconde. L’idée assez répandue selon laquelle le burn-out est une forme de dépression est significatif du fait que, fréquemment, les personnes en épuisement professionnel n’ont conscience de leur état (et ne cherchent de l’aide) qu’une fois le burn-out compliqué de dépression. Ceci peut s’expliquer par le fait que, au quotidien, souffrir de dépression est un état plus handicapant que le burn-out, où la personne reste fonctionnelle même si elle est en souffrance.

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