22 novembre 2024

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Ils sont parmi les criminels les plus honnis de la société. Détestés, même derrière les barreaux. Des délinquants sexuels adeptes de pornographie juvénile ont accepté de se confier à La Presse. Ils racontent ce qui les a poussés à chercher sur leur ordinateur des images d’enfants violés, leur soif insatiable de violence ou de nouveauté, et surtout, à quel point les images sont faciles à trouver. Rare incursion de l’autre côté de l’écran.

« Ce que je recherchais était si intense »

Le bruit des chaînes qui s’entrechoquent. Des années plus tard, Rémi l’entend encore résonner dans sa tête. Sur l’écran, un jeune garçon, pas même 10 ans, est attaché et violé. C’est l’image de trop. La goutte qui a fait déborder un vase déjà plein d’horreur.

L’homme qui est assis devant nous est parfaitement ordinaire. La trentaine. Jeans bleu et t-shirt. Poli. Réservé. Le regard fuyant.

Il est pédophile.

Longtemps, il a regardé des images pédopornographiques ; des garçons de 6 à 10 ans, surtout. Il a fréquenté des forums de prédateurs sur l’internet. Il a fait de la prison.

Malgré tout ça, ce qu’il nous confie est son plus grand secret. Le détail de ses crimes, il ne l’a même pas raconté aux autres pédophiles avec qui il a été en contact.

« Ce que je recherchais était si intense que j’étais mal à l’aise même par rapport aux autres. »

Ça a commencé par une agression sur un garçon quand Rémi était mineur. « Ça a enclenché quelque chose en moi en termes de désir », dit-il. Il s’est mis à faire des recherches sur l’internet. Puis il s’est retrouvé sur des forums où d’autres hommes indiquaient comment trouver de la pornographie juvénile.

Rémi a cherché d’abord sur des moteurs de recherche connus, puis sur les réseaux de pair-à-pair, fréquemment utilisés pour le trafic de telles images. « C’était vraiment facile. Je cherchais ce que je voulais voir aussi simplement que par mots-clés. Je n’ai jamais rien crypté. » Ça aura pris 15 ans avant qu’il se fasse prendre.

Ce qu’il a trouvé en ligne donne froid dans le dos.

« Il y a de tout. C’en est presque traumatisant. Ça va jusqu’au pire qu’on peut imaginer. Parce que si nous, on peut l’imaginer, il y a déjà quelqu’un qui l’a produit.« 

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