25 novembre 2024

L’Etat du Sénégal justifie cette baisse par le fait qu’un investissement énorme a été fait de 2012 à 2022. Ce qui a, selon les pouvoirs publics, permis de réaliser « 2526 kilomètres de routes, soit le double de ce qui avait été réalisé entre 2000 et 2011 ;189 kilomètres d’autoroute, quand notre pays n’en comptait que 32 en fin 2011 ;6673 kilomètres de pistes rurales pour désenclaver les territoires de l’intérieur, soit 667 nouveaux kilomètres par an, soit 1,6 fois la moyenne annuelle de la période antérieure ; 5301 sur 20977 villages et hameaux électrifiés, soit en moyenne 530 nouveaux villages et hameaux par an, là où sur la période antérieure (2000-2011), seuls 84 nouveaux villages accédaient à l’électricité chaque année, un taux d’électrification de 80,5% au niveau national, 96% en milieu urbain et 58,2% en milieu rural (ce taux était de 58% en 2012, dont 88% et 27% en milieu urbain et rural respectivement) ; des aménagements hydro-agricoles et un renforcement de la productivité qui ont permis des productions record : 81% de couverture de nos besoins en céréales en 2021 contre 43% en 2011, hausse des productions d’arachide (+218%), de lait (+43%), de viande (+69%), de l’horticulture (+132%) et de l’aquaculture (+270%) ; 35 897 salles de classe, 64 daaras modernes, 5 instituts supérieurs d’enseignement professionnel (ISEP) et 14 espaces numériques ouverts (ENO) ; 9 nouveaux hôpitaux, 18 centres de santé, 300 postes de santé et 21 centres de dialyse ; la gratuité des soins pour 2,5 millions d’enfants de moins de 5 ans ; des bourses de sécurité familiale (investissement dans le capital humain) pour 316 941 familles vulnérables ; le Train Express Régional Dakar-Diamniadio, qui a fait le bonheur de 10 millions de passagers en moins de neuf mois d’exploitation ; le nouvel aéroport international de Saint-Louis inauguré le 14 juillet 2022 ; les stades de Basket-ball (Dakar Arena) et de Football (stade du Sénégal Président Abdoulaye Wade) ».

L’Etat du Sénégal compte ainsi passer la main au secteur privé. « D’autant plus que le Gouvernement a consacré de nombreux efforts visant à améliorer l’environnement des affaires, dont le plus récent est la refonte totale du cadre normatif des partenariats public-privé (loi n°2021-01 du 22 février 2021 et son décret d’application n°2021-1443 du 27 octobre 2021) » indique-t-on dans le projet de budget pour l’année 2023.

Avec cette nouvelle dynamique, le gouvernement de Amadou Ba va ainsi revoir ses priorités concernant l’investissement. Reste à savoir si la quatorzième législature va valider cette nouvelle approche.