Ousmane Sonko est annoncé demain, jeudi, dans le bureau du Doyen des juges pour une audition au fond dans l’affaire des accusations de viol portées contre lui par la masseuse Adji Sarr. De l’avis du professeur de droit à l’UCAD et avocat au barreau de Paris Babacar Niang, plusieurs issues sont possibles.
Mais d’emblée, le spécialiste écarte le renvoi en détention préventive du président de Pastef. «Un mandat de dépôt ne serait envisageable que si les obligations du contrôle judiciaire n’ont pas été respectées et si le justiciable refusait de se mettre à la disposition de la justice. Ce qui ne semble pas être le cas», juge l’expert dans un entretien accordé à L’Observateur où il précise, n’ayant qu’une connaissance limitée du dossier, se prononce «de manière abstraite en théoricien et praticien de la procédure pénale».
Il rappelle : «Il ne faut pas oublier qu’en procédure pénale le principe est la liberté. En cas de nécessité, un contrôle judiciaire peut-être décidé. La détention préventive est l’ultima ratio, c’est-à-dire le dernier recours.»
Pr Babacar Niang déclare qu’il est possible que le contrôle judiciaire de Ousmane Sonko soit levé ou allégé. «Il doit simplement justifier de toutes les garanties de représentation devant la justice», précise le professeur de droit.
Une possibilité, selon l’expert : «Le juge peut décider d’un non-lieu après clôture de l’instruction et après avoir recueilli les réquisitions de procureur de la République et les observations des avocats de l’intéressé.»