29 novembre 2024

Il est poursuivi pour association de malfaiteurs, d’enlèvement, de séquestration, de détournement de mineure par fraude, de viol, pédophilie sur une mineure de moins de 13 ans, d’agression, de menaces de mort, entre autres.

Sous mandat de dépôt depuis trois ans, le faux prophète Daouda Ba alias “Baba Malabé Mbacké Roukhou” a été jugé hier lundi 1 juillet 2024 à la Chambre criminelle du tribunal de grande instance de Kolda. Il est impliqué dans une histoire de viol, de pédophilie, de détournement ou d’enlèvement de mineure par fraude, de séquestration, d’association de malfaiteurs.

Les faits remontent au 14 janvier 2021. Ce jour-là, rappelle L’OBS, la gendarmerie a fait une descente dans cette commune à la suite d’une information largement partagée dans les réseaux sociaux et faisant état de mariages de mineures qui sont célébrés à Saré Ngagne (commune de Bourouco, département de Médina Yoro Foulah), par une secte religieuse.

L’enquête enclenchée révèle que des membres de cette nouvelle secte religieuse dont les adeptes accomplissent leurs prières en langue Peulh, célèbrent des mariages avec des filles mineures. Parmi elles, la nommée Hawa Mahany Diallo, âgée à l’époque de moins de 13 ans. Entendue sur un procès-verbal d’enquête, la dame Mahany Diallo, mère de la victime, soutient qu’elle et sa fillette subissaient les assauts sexuels du guide religieux de Saré Ngagne.

A la barre de la Chambre criminelle hier, la victime Hawa Mahany Diallo s’est présentée dans la salle d’audience avec sa petite fille, un nourrisson âgé d’environ un an. Elle soutient qu’elle avait des rapports sexuels réguliers avec le marabout au même titre que ses deux épouses qui étaient même au courant de sa relation avec leur mari, mais qu’elles ne pouvaient piper mot. Des allégations que l’accusé a niées tout au long du procès

Le faux prophète, Daouda Bâ alias Mbacké-Rouhou de Saré Ngagne parle d’un complot orchestré par les gens pour le mettre en mal avec les autorités, car il incarne une nouvelle vision d’une nouvelle religion avec de nouvelles écritures et accomplissait les prières en langue Ful-Fuldé (Peulh). Mais, il n’a jamais touché à cette fille. A la question de savoir s’il avait une intention de l’épouser, le guide spirituel de Saré Ngagne répond qu’à l’époque, elle n’était qu’une petite fille.
Mais, il y avait deux autres petites filles qui étaient ses talibés à l’image d’Hawa Mahany Diallo, qu’il projetait de donner en mariage à ses deux assistants talibés, Aliou Badara Sané et Biram Diallo. Or, son frère Mohamed Bâ alias Khoumayrou Mbacké avait avancé à l’enquête préliminaire que ses deux mariages étaient scellés, mais pas consommés.

Dans son réquisitoire, le procureur de la République a demandé à la Chambre criminelle de retenir les charges de viol, pédophilie, détournement ou de séquestration pour la répression. Il a requis 10 ans de réclusion criminelle. L’avocat de la défense a sollicité l’acquittement de son client au bénéfice du doute. Délibéré le 8 juillet prochain

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