15 novembre 2024

Les jours se suivent et ne se ressemblent pas ! Après la forte pluie du mercredi 20 juillet 2022 Dakar sous laquelle se sont réveillés  les Dakarois, avec son cortège d’inondations, de difficultés de déplacement pour les personnes devant aller au travail, se faire soigner ou encore à la recherche de leur gain quotidien qui se sont retrouvées bloquées chez eux à cause des routes devenu impraticables, la capitale a renoué avec les précipitations hier, vendredi 22 juillet. Des pluies par intermittence  de moindre intensité qui ont démarré en début d’après-midi, d’intensité faible à modérée par endroit mais qui ont duré jusque tard dans la soirée. D’ailleurs, l’Agence national de l’aviation civile et de la météorologie (ANACIM) avait annoncé, depuis mercredi dernier, des pluies jeudi et vendredi.

Seulement, en plus des désagréments habituels, chaque fois qu’il pleut à Dakar et sa banlieue, des personnes mal intentionnées  en profitent pour vider leurs fosses septiques et déverser les eaux usées dans les rues. Une pratique qui pourrait entraîner des conséquences néfastes sur l’environnement et ou la santé publique. Cette situation n’est pas quelque chose de nouveau ; elle se répète chaque année et les gens ne semblent pas prêts à changer, à cause surtout de la culture du manque de dénonciation du voisin, même si l’on sait qu’il nuit.

C’est devenu normal pour certains, le fait de déverser les contenus de leur fosses septiques dans la rue de quartiers, aux abords de routes ou encore devant chez eux, sans pour autant mesurer les conséquences que cela peut engendrer. Les risques sanitaires pour les habitants des maisons environnantes de cette méthode d’évacuation des bouts de vidange sont réels ; sans parler de l’odeur nauséabonde qu’elles dégagent qui perturbent ainsi le bien-être des riverains.

Cela menace la santé des citoyens qui sont exposés à des maladies telles que la typhoïde, la filariose, la dysenterie et la diarrhée et d’autres maladies hydriques. Des pathologies pouvant toucher les enfants car ils sont les plus exposés, surtout en cette période de vacances où ils sont tout le temps dehors pour jouer. Ils peuvent même marcher pieds-nus (ou utiliser leurs mains) sur ces déchets liquides ou solide pour ensuite manger, sans se laver. Cette technique de vidange qui est des plus dangereuse est effectuée par des personnes qui, pourtant sont au courant du danger, mais y vont à «cœur joie», sans aucune mesure de protection, les Services de l’Hygiène ne pouvant être dans ces coins reculées pour leur faire appliquer la loi. Pis, des personnes en ont fait un métier ; munis juste de pelles pour creuser et de sceaux les aidant à déverser ses eaux usées dans les fosses, ils se font de l’argent. En plus du Service d’hygiène, des agents des municipalités veillant désormais contre ce genre de pratiques, ils choisissent généralement la tombée de la nuit ou encore quand la pluie est trop forte pour pouvoir dissimuler ces saletés dans les eaux pluviales ruisselantes. Ce déversement anarchique des contenus des fosses septique peut aussi avoir de sérieux impacts sur l’environnement notamment sur les plantes, sous l’effet du soleil.

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