27 novembre 2024

Mamadou Tall Thiombane a fait un boucan d’enfer à l’école où étudie sa petite fille. Pour venger cette dernière qui a été tabassée, le sexagénaire a menacé de mort son enseignante, madame Diallo et cassé le bras de son collègue, Mamadou Seck. Les faits se sont déroulés dans un établissement, sis à Rufisque le 16 juin 2022. 

Mamadou Tall Thiombane a donné un mauvais exemple à sa petite-fille et ses camarades qui étudient dans une école à Rufisque. Âgé de 63 ans, le retraité s’est acharné sur leurs enseignants à la suite d’une punition corporelle infligée à sa petite-fille. Élève en classe de Cm2, celle-ci a confié à son grand-père avoir été molestée par son enseignante, madame Diallo. Remonté, Mamadou Tall Thiombane est allé se plaindre auprès de l’inspecteur d’académie de Rufisque, lequel lui a promis de régler le problème. Mais, le vieux qui était toujours fâché, s’est rendu ensuite à l’école pour s’attaquer aux enseignants. Devant les élèves qui étaient en train de composer, il a menacé de mort madame Diallo et brisé le bras de son collègue, Mamadou Seck au cours d’une incroyable scène de violence. Arrêté suite à la plainte de ses victimes, le prévenu a été placé sous mandat de dépôt le 7 juillet 2022. À la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar hier, il explique que madame Diallo avait corrigé sa petite-fille et son camarade avec un fouet en bronze. Ces derniers ont eu des blessures respectivement à la hanche et au bras qui ont été constatées par l’inspecteur. « Je suis le président des parents d’élèves de cette école depuis 2014. J’étais parti là-bas pour régler le problème à l’amiable avec le directeur. Mamadou Seck est sorti de nulle part pour me demander de sortir de l’école. C’est dans ces circonstances qu’on s’est battu, avant de se retrouver ensemble au sol. Il m’a blessé à l’œil gauche en y introduisant ses deux doigts. Ses collègues et la femme du gardien de l’établissement m’ont également administré des coups. Cette dernière s’est emparée d’un pilon », a relaté le marié, père de cinq enfants qui a battu en brèche le chef de menace de mort contre madame Diallo. « C’est la première fois que je la vois », lance-t-il. « Faux », lui rétorque madame Diallo. « Il a dit clairement qu’il allait me tuer », a asséné l’institutrice. Mamadou Seck a, quant à lui, renseigné que le comparant avait injurié tout le personnel. « Lorsque je lui ai demandé de sortir de l’école, il m’a agressé et fracturé mon bras droit. Il a aussi menacé ma collègue. Il n’a pas été pris à partie », a souligné M. Seck. Des allégations corroborées par le directeur de l’établissement qui a comparu en tant que témoin. D’après M. Ndoye, le mis en cause ne l’a pas épargné. Il l’a abreuvé d’injures. Les parties civiles qui ont opté pour l’apaisement, se sont désistées de leur plainte. Le maître des poursuites a requis l’application de la loi. Le conseil de la défense a plaidé la disqualification des faits en blessures involontaires. Un avis qu’il ne partage pas avec le juge qui a condamné le prévenu à trois mois de prison avec sursis pour menace de mort et coups et blessures volontaires ayant entraîné 15 jours d’incapacité temporaire de travail.

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